Comme l’a cité un lecteur avisé, « la portance est la fleur de la vitesse » (dixit le capitaine Ferber, pionnier de l’aviation) (merci pour la citation!).

L’une des explications de l’impression de nager haut sur l’eau est en effet que le nageur nageant plus vite crée une vague d’étrave plus haute, ce qui a pour effet dans une certaine mesure d’augmenter la partie émergée de son corps durant certaines phases de sa nage.

Cette explication n’est que partielle car quand on observe les excellents nageurs qui arrivent à rester haut sur l’eau, on peut voir qu’ils possèdent une gestuelle particulière au niveau du trajet de l’épaule, qui les différencient du commun des crawleurs.

En voici une illustration image par image tirée d’une vidéo d’Alexandre Popov: je vous invite à concentrer votre regard sur le trajet de l’épaule jusqu’à son entrée dans l’eau.

Le nageur cherche donc à venir presque poser son épaule sur le haut de la vague d’étrave. Grâce à ce geste, il gagne en amplitude et aussi surtout en hydrodynamisme.

Si on observe le nageur Tony Ervins (réputé pour son excellent style), on peut observer à peu près le même phénomène de trajectoire de l’épaule: je vous invite à visualiser la vidéo et à comparer son trajet d’épaule par rapport aux nageurs dans les autres lignes. Il est frappant de voir comment il augmente considérablement la durée du trajet aérien de son épaule.